30 mars 2013

L'Étonnante Disparition de Mon Cousin Salim - Siobhan Dowd




Auteur : Siobhan Dowd

Traductrice : Catherine Gibert

Couverture : David Dean

Maison d'Edition : Gallimard

Parution : 2009

Pages : 296







Le Pitch


"Ma sœur Kat et moi avons emmené notre cousin Salim à la grande roue de Londres parce qu'il n'y était jamais allé. Lundi 24 mai, 11 h 32, nous avons regardé Salim monter dans une nacelle. Lundi 24 mai, 12 h 02, la nacelle est redescendue, les portes se sont ouvertes, tous les gens sont sortis. Sauf Salim, qui s'est volatilisé. 

La police ne sait pas où donner de la tête. A-t-il été enlevé comme le pense tante Gloria ? Moi, Ted, j'ai échafaudé neuf théories, dont celle de la combustion spontanée, et je vais toutes les vérifier." 


Avec Ted, jeune autiste terriblement attachant et inoubliable, menez une enquête captivante et pleine d'humour. Un roman irrésistible.




Mon Avis


Le plus intéressant dans ce roman n'est pas l'intrigue en elle-même mais plutôt les conséquences qu'elle aura sur cette famille et la façon dont l'histoire est contée ; par les yeux et avec les mots de Ted. 

Je ne sais comment Siobhan Dowd est parvenue à se glisser dans la tête d'un enfant autiste, mais d'après ce que je connais du sujet elle y est parvenue. C'est très agréable de se dire que ce garçon, Ted, existe quelque-part parceque l'auteur à réussi à le faire vivre grâce à son histoire mais surtout à la manière que Ted a de voir le monde, les gens qui l'entourent et aussi sa façon d'être. Pour moi, l'autisme ce sont des enfants qui naissent avec quelque-chose en plus et non une tare où une différence qu'il faut à tout pris remettre dans le chemin de la "normalité". Je ne déteste rien de plus que ce mot et tout ce qu'il entraîne ; "normal". C'est moche, c'est laid et surtout ça ne veux rien dire ! 

Et l'autisme est traité de cette façon ; un syndrome incompréhensible qu'il faut à tout pris enrayer parce-que les enfants qui en sont atteint ne font pas montre des capacités sociales (entre autre) qu'ont les humains lambda. De mon point de vue c'est le monde qui devrait s'adapter aux différences et non le contraire.

Dans ce livre c'est ce qu'il se passe en quelque sorte, sa famille s'est adaptée au syndrome de Ted plus qu'elle n’essais de contraindre Ted à le contrôler. Bien que certains agissements et certaines paroles de Kat, la soeur de Ted et de Faith, leur mère m'ai mise en colère, elles le traitent comme n'importe quel membre de la famille et non pas comme un attardé qui à besoin de pitié et de commisération à tout bout de champs. Parceque Ted est loin d'être handicapé mentalement (et même si il l'avait été, prendre les gens de haut en leur affichant votre pitié au visage est vraiment pire qu'insultant), il voie les choses, les analyse avec détachement certes, mais au final c'est ce qui lui permet de résoudre le mystère de la disparition de son cousin là où tous les autres sont tellement accablés et à cran qu'ils ne parviennent pas à faire autre chose que de s'inquiéter, pleurer ou se mettre en colère. 

J'ai vraiment aimé Ted et Salim, ce sont deux personnages forts et attachants. Tous deux se comprennent parce-qu’ils ont subi les railleries mesquines de leur camarades scolaires. Gloria - la mère de Salim - aussi m'a plu. Tout simplement parcequ'elle ne traite pas Ted avec condescendance et que bien qu'elle ne soit pas parfaite en temps que mère (comme toutes) , elle aime son fils plus que tout et que c'est ça le plus important.  

Voilà j'ai vraiment aimé ce livre et il ne fait aucun doute que je conseille de le lire. J'ai quelques autres romans et témoignages qui abordent l'autisme et je vais les faire sortir de ma PAL dans les semaines à venir.    

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