17 septembre 2013

Le Livre et l'Épée -1- La Voie de la Colère - Antoine Rouaud





Auteur : Antoine Rouaud

Couverture : Larry Rostant (Artist Partners Ltd)

Maison d'Édition : Bragelonne

Parution : 31 Octobre 2013

Pages : 475








Le Pitch


An 10 de la République, dans la cité portuaire de Masalia.

Dun-Cadal n’est plus que l’ombre de lui-même. Trahi par ses amis et accablé par la mort de son apprenti, celui qui fut le plus grand général de l’Empire déchu passe désormais son temps à boire dans une taverne. Il s’est détourné de la politique, des aventures, et même de l’Histoire. Mais l’Histoire n’en a pas fini avec lui.

Viola est une jeune historienne à la recherche de l’épée de l’Empereur, symbole de l’ancien régime. Elle sait que Dun-Cadal est la dernière personne à avoir été en possession de la précieuse relique, qu’il aurait cachée pendant les dernières heures de la révolution.

Curieusement, c’est lorsqu’elle met enfin la main sur l’ancien chevalier que débute une série d’assassinats. L’un après l’autre, tous les anciens alliés de Dun-Cadal sont abattus par un homme qu’il a bien connu : l’assassin personnel de l’Empereur. L’ex-général en est convaincu : aucun de ces événements n’est le fruit du hasard. Dans l’ombre se dessine une conspiration qui va bouleverser le destin de chacun. Des secrets vont être révélés au fur et à mesure que Dun-Cadal va raconter son histoire.

La véritable histoire.


Mon Avis


Tendu d'écrire cette chronique comme il a été tendu d'entrer pour de bon dans cette histoire. Pourquoi, comment se fait-ce ?! 

Mais avant cela je me dois de remercier Babelio et Bragelonne pour avoir fait de ma personne une des 50 (il me semble) sélectionnées pour recevoir ce titre.  

Soit, diverses raisons à mon petit problème d'imprégnation :

  1- Purement "technique" ; au moment où j'ai postulé pour recevoir ce titre, j'étais à fond dans une furie fantasy avec Drenaï et le pitch du roman d'Antoine Rouaud était tombé à point nommé sauf que... après "Waylander" premier du nom, ma furie s'est tournée vers un tout autre genre et je n'avais plus aucune envie de lire de la fantasy. Ouais, c'est ballot... 

  2- Un parallèle que je ne pouvais m'empêcher de faire avec "Le Nom du Vent" puisque le choix qu'a fait l'auteur concernant sa narration est somme toute similaire à celle de Rothfuss et je parle bien entendu de l'alternance entre présent et réminiscences. D'autant plus par la manière dont ces retours au passé sont amenés. J'ai trouvé un manque de subtilité avec ce procédé dans "La Voie de la Colère" que je n'avais pas perçu chez Rothfuss. Et sachant que "Le Nom du Vent" a été une véritable révélation pour moi qui n'avait pas encore lu énormément de fantasy adulte et qu'il a, entre autre, entériner mon intérêt définitif pour la littérature de ce genre ; je ne pouvais pas éviter cette comparaison.

  3- Ses personnages où plutôt le choix de placer un certain personnage au centre de son récit. Ce focus fait sur Dun Cadal dans toute la première partie, ma foi, est un pari risqué. Pari qui m'a fait l'effet d'une douche froide à mesure que je découvrais ce Général et pourtant...

Il y a du génie à n'en pas douter dans le traitement de ses personnages. Un génie qui m'a poussé à m’interroger rapidement sur les divers personnalités que j'ai pu rencontrer au fil des pages, plus particulièrement deux d'entres elles. Principalement sur le bien fondé de leurs choix, de leurs agissements, de leurs positions ainsi que sur leurs opinions religieuses et politiques aussi. 

J'en reviens donc à Dun Cadal Daermon pour étayer un minimum mon propos. Bien qu'il ai attiré ma sympathie de par sa déchéance - j'ai fais sa connaissance dans une taverne miteuse où il officiait comme poivrot patenté -, au cours de ses retours dans le passé j'ai découvert un homme crédule bien trop sûr de ce qu'il avançait, de ce pour quoi il se battait, de ce en quoi il croyait. Ce qui poussait le bonhomme à faire montre d'une incroyable arrogance et condescendance à bien des moments, d'où ma douche froide et mon opinion sur le fait que l'auteur a pris un risque en plaçant ce personnage au centre de la première partie. 

Finalement lorsque j'ai entamé la seconde partie et à mesure de mon avancement dans l'histoire j'ai trouvé ça très intelligent, j'ai même fini par éprouvé un peu plus que de la simple sympathie pour Dun Cadal. La seconde partie étant principalement centrée sur son élève Grenouille, j'ai moins eu l'occasion de le voir mais il restait toujours présent comme une ombre, quelque-part c'était réconfortant. D'autant que Grenouille est un personnage froid et bouffi de rage et de colère. Malgré cet aspect de lui pas forcément attrayant j'ai pris plaisir à voir l'histoire de "son point de vue" et pour dire vrai c'est à partir de cette seconde partie que je me suis laissée happer par l'histoire et ai enchaîné jusqu'à la dernière page dés que j'avais un moment, ne serait-ce que dix minutes. 

Bien entendu, il y a beaucoup d'autres personnages, mais qu'il est, de mon point de vue, pas forcément judicieux de mentionner pour ce premier tome puisqu'ils ne m'ont pas fait véritablement impression. J'espère que la personnalité de certains d'entres eux sera davantage mise en avant dans le prochain opus. Là, ils m'ont surtout fait l'effet de figurants, certes récurrents, notemment Viola, De Page et Rogant, mais figurants tout de même. Par ailleurs j'aimerais vraiment en savoir plus sur le peuple de ce dernier.

Bref une lecture en demi-teinte mais je salue tout de même l'auteur puisque - peut-être que je me trompe - j'ai l'impression que cette histoire a été beaucoup réfléchie, qu'elle a macérée un bon moment dans la tête d'Antoine Rouaud afin de mieux retourner celles de ses lecteurs et les pousser à la réfléxion. Et c'est un très bon point pour lui.   

Comme dit ; suite au prochain épisode...



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